Fondation pour la mémoire de la déportation
Les crimes contre l'humanité - ceux commis sous le régime nazi en constituent le prototype - ont donné lieu à un grand nombre de témoignages et à des études scientifiques sur les conséquences psychologiques et psychopathologiques observées chez les victimes et leurs familles. Dans cet ouvrage, les auteurs ont tenté une synthèse de ces différentes approches en les complétant par une étude psychologique des criminels. Ils montrent aussi que des situations plus ou moins proches des crimes contre l'humanité liés aux déportations (tortures, prises d'otages, attentats terroristes, situations de guerre, catastrophes, violences de droit commun) peuvent être à l'origine d'états psychotraumatiques analogues. Le traitement de ces troubles, mieux connu maintenant, doit associer aux soins physiques et à la prise en charge psychologique, des mesures juridiques et sociales de réparation, sans oublier l'importance des actions tendant à maintenir, parfois à restaurer, la mémoire collective. La prévention doit concerner les crimes eux-mêmes, encore nombreux aujourd'hui, par une vigilance accrue des Etats vis-à-vis des situations à risque ainsi qu'un enseignement, une diffusion et une mise en application des principes du Droit humanitaire international et des Droits de l'homme. S'agissant des individus victimes, les actions d'information et de formation des personnels médicaux, psychologiques et sociaux appelés à les traiter sont à développer ainsi que les recherches sur les troubles présentés et leurs traitements.